« Nous sommes dans les montagnes de Vardoussia. C’est la deuxième fois cette semaine qu’on se casse le nez sur un refuge fermé. Il faut qu’on sorte de là, on n’a plus rien à manger »
Le village grec typique : la petite place en terrasse avec son platane majestueux et son café. 18h au mois d’août, c’est la fin de la "siesta", tout le monde commence à pointer le bout de son nez pour une partie de cartes ou un café frappé. Notre présence ne passe pas inaperçue. Tout le monde nous jette, plus ou moins discrètement, des regards curieux et surpris. Et puis finalement, au bout de quelques dizaines de minutes, le mécanisme devenu habituel se met en route. Il y en a un qui ose. Le plus étonnant dans tout cela, c’est d’arriver dans un village d’un des pays les plus touristiques d’Europe et de s’entendre dire que jamais personne n’a vu de touristes arriver là !
Le Pinde est un massif montagneux de l'Épire, dans le nord de la Grèce et le sud-est de l'Albanie. Dans l'Antiquité grecque, il était dédié à Apollon. Il est classé aujourd’hui classé parc national. Sur la chaîne du Pinde, nous avons suivi les balises de l’Epirus Trail, sentier de longue distance qui chevauche sur cette section le Pindus Trail. La végétation dense et le manque d’entretien des sentiers ont rendu notre progression lente et difficile. Les chardons et autres plantes épineuses qui les recouvrent traversaient parfois les semelles de nos chaussures.
La promesse du Pélion : un bras de terre montagneux plongeant directement dans la mer, de petites criques paradisiaques et, dans la mythologie, c’était le coin des Centaures et là où les Dieux partaient en vacances. Dans les faits, les criques étaient magnifiques et c’était fantastique de pouvoir se baigner tous les jours mais aller de plage en plage signifie forcément rentrer dans les terres et avaler pas mal de dénivelé. Globalement, la région n’est pas vraiment faite pour marcher. Les sentiers sont soit des pistes agricoles, soit des chemins abandonnés sur lesquels il est très difficile de progresser.
On entend souvent parler du mont Olympe mais il est plus correct de parler des monts de l’Olympe. L’Olympe est une chaîne de montagnes, le plus haut de ses pics est le Mytikas. Comme les sommets sont souvent invisibles d’en bas, soit drapés de nuages, soit éblouissants de neige, la mythologie grecque le considérait comme le domaine des dieux, inaccessible aux humains. La montée en elle-même est abrupte et assez technique. Pour notre ascension, une météo capricieuse créant une atmosphère mythique, presque surnaturelle et des paysages à couper le souffle.
Sur un changement d’itinéraire de dernière minute, nous nous sommes retrouvés au bord du lac de Kerkini. Ce lac artificiel a été classé parc national il y a une quinzaine d’années et abrite une faune exceptionnelle, des pélicans aux cormorans pygmés en passant par les buffles d’eau. Les vues étaient somptueuses et totalement inattendues. Malheureusement, à certains endroits, on trouve plus de pêcheurs et d’ordures que d’animaux sauvages...
“Randonner en Grèce en pleine canicule, la bonne idée ! En préparant l’itinéraire, on s’était promis de ne pas être au Portugal pendant les mois chauds, de traverser les Alpes entre juin et octobre et d’éviter d’être en Grèce en été. Presque un sans faute, mais l’hiver dans les Balkans nous a beaucoup ralentis. Résultat, on arrive en Grèce début juillet”
En passant deux mois en Grèce, notre itinéraire ne pouvait être que varié. La première moitié de notre itinéraire en Grèce a été très montagneuse. Dans l’Epire, nous avons suivi la chaîne du Pinde avant de poursuivre sur les hauteurs de Vardoussia. Nous avons fait une apparition dans le Golfe de Corinthe pour visiter Delphes et la mer d’oliviers avant de repartir vers le nord-est jusqu’à toucher la mer Egée. Si proches des Sporades, nous sommes allés passer quelques jours sur l’île de Skopelos avant de rejoindre le Pélion puis de réaliser l’ascension du Mont Olympe. Piera a été la dernière section montagneuse du pays avant que nous n'atteignions la frontière bulgare.