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200 km à pied sur les sentiers de Serbie

UNE RÉGION OUBLIÉE

Nous avons traversé la Serbie dans le cadre d’un plus long voyage : une marche à travers l’Europe via 16 pays. Entre 2018 et 2020, nous avons marché 10000 km du Portugal jusqu’en Turquie pendant deux ans. C’est le projet Deux Pas Vers l’Autre. Découvrez l’ensemble du projet ici.

Arriver en Serbie fin novembre signifie découvrir le pays pendant la saison humide lorsque les jours sont presque les plus courts de l’année.

Si vous regardez l’itinéraire de notre traversée de l’Europe sur une carte, vous comprendrez que venir jusqu’en Serbie représentait un sacré détour.

Nous n’avons pas franchement emprunté le chemin le plus direct pour relier le Portugal à Istanbul. Mais comment traverser tous les Balkans, toute l’ex-Yougoslavie en faisant l’impasse sur la Serbie ?

Arriver en Serbie le 22 novembre signifiait découvrir le pays pendant la saison humide lorsque les jours sont presque les plus courts de l’année.

Honnêtement, nous n’avions pas mis toutes les chances du côté de la Serbie pour qu’elle nous séduise. Ciel gris, arbres déplumés, nuit à 16h30 et gadoue du début à la fin…

Infos clés de notre randonnée Serbie

  • Pays : Serbie
  • Type d’itinéraire : Ligne droite
  • Difficulté : Facile 
  • Langue : Serbe
  • Période : Automne - Novembre
  • Durée : 9 jours
  • Distance : 200 km
  • Point de départ : Gradinje, frontière bulgare
  • Point d’arrivée : Novo Korito, frontière bulgare
  • Dénivelé positif : 4060 m
  • Dénivelé négatif : 4010 m

Trace GPX : La Stara planina Serbe

Details
2PVA - Serbie

Randonnée et aventure en Serbie

Etat des sentiers et culture de la marche en Serbie

La Serbie est un pays de rivières.

Sa frontière avec la Croatie est matérialisée par le Danube, celle avec la Bosnie par la Drina. Un fin maillage de plus petites rivières fertilise ces terres propices à l’agriculture.

C’est le troisième producteur de framboises et de prunes au monde. Les deux tiers du pays sont cultivables et près de 20 % de la population travaille en lien avec l’agriculture. 

Les montagnes de l’ouest du pays ont un très beau potentiel pour le tourisme de nature et de randonnée.

Mais ici, le constat est le même que dans le reste de l’Europe : maisons abandonnées, villages mourants et grandes villes qui débordent.

Au mois de novembre, le tableau est encore moins rieur puisque ces maisons qui sont parfois encore utilisées comme lieux de vacances ou de weekend sont désertées hors saison.

Pas facile dans ces conditions de faire des rencontres, de découvrir l’âme de ce pays…

Notre expérience du bivouac en Serbie

Les campagnes étant désertes, nous avons pu camper partout sans aucun problème en Serbie. Face à la méfiance des quelques personnes que nous avons croisées, nous avons quand même décidé de choisir des emplacements pas trop en vue de peur qu’ils nous prennent pour des migrants et appellent la police.

Territoires et nature en Serbie

Slavinja : le canyon Rosomac

Entre deux gouttes de pluie et un petit détour plus tard, nous découvrons un lieu unique. Le canyon est un élément important du patrimoine géologique de la région. Des sédiments jurassiques et des restes fossiles ont été créés dans les parties les plus profondes de la mer. Les couches forment une magnifique série de cascades dans le lit de la rivière.

Le Zavojsko Jezero

Après quelques jours plutôt moroses à marcher sur des pistes forestières et de petites routes asphaltées, nous avons atteint le Zavojsko Jezero, un grand lac artificiel du Parc Naturel Stara Planina. Les abords du lac doivent grouiller de vie pendant l’été, de belles résidences secondaires sont dispersées tout autour, mais fin novembre c’était désert ! Au bord de l’eau et sur le lac, de petites cabanes flottantes apportent beaucoup de charme à l’ensemble. 

Les dernières rivières sauvages d’Europe

En chemin, nous sommes passés par le village de Topli Do. Un petit village traditionnel, presque comme les autres. Tout était calme quand nous y sommes passés mais les banderoles et les pancartes sur le pont au-dessus de la rivière étaient bien là. Depuis quelques semaines, les habitants du village et des environs protestent contre la construction d’une mini-centrale hydroélectrique. La prolifération de ces centrales est à la mode dans les Balkans et annonce la destruction programmée des dernières rivières sauvages d’Europe. 

La dent de grand-mère

Le Babin Zub (en français “dent de grand-mère”) est un des sommets de la chaîne de montagne Stara Planina, celle que nous suivrons ensuite en Bulgarie, quasiment jusqu’à la mer Noire. Après une journée d’ascension, le spectacle qui nous attendait en haut nous a laissé sans voix. Une mer de brume était en train de galoper sur les pentes de la montagne. L’automne a du bon finalement !

La faune en Serbie

Un soir, nous installons notre camp dans un pré en bordure d’un chemin. Nous sommes encore réveillés quand on entend quelque chose s’approcher de la tente. Un peu, puis beaucoup de bruit. Ça s’agite dans les buissons… Nil sort et tombe nez à nez avec une demi-douzaine de sangliers ! On n’est pas sûrs de savoir s’il faut faire profil bas ou essayer de les faire fuir. Ce sera la première option et après quelques dizaines de minutes, ils s’en vont. On s’est fait une petite frayeur, mais on se sent surtout chanceux d’avoir vu des animaux sauvages d’aussi près.


Rencontre avec les Serbes

Les rencontres étaient rares et bien souvent elles commençaient par cette même question : sommes-nous des migrants ? Arrivons-nous de Syrie, du Pakistan, d’Albanie ? Ces questions, nous les avons entendues absolument tous les jours pendant notre traversée de la Serbie. On pourrait penser que les appareils photos pendus à notre cou et le matériel de montagne accroché à notre sac pourrait aiguiller les gens dans une autre direction, mais globalement, non. Le premier jour on a même eu le plaisir de se voir envoyer la police pour contrôler nos passeports ! Il n’y a qu’en Croatie que ça nous était arrivé jusqu’à présent...

Notre rencontre la plus marquante

Vladimir : Nous nous étions fait une raison. Nous allions quitter la Serbie sans avoir fait de rencontre réelle marquante, sans garder en mémoire le nom d’une seule personne. Nous allions quitter la Serbie en nous disant que “Syria ?” était le mot que nous avions le plus entendu ici. Vous imaginez que c’était une énorme déception pour nous. Et puis par un matin gris, nous avons utilisé nos dernières réserves d’eau pour le petit-déjeuner, nous suivons cette piste monotone et nous passons devant une maison. Qu’est-ce qu’elle fait là toute seule ? Un groupe de 6 oies annonce notre arrivée, bientôt le chien s’y met aussi. Au moins on sait que c’est habité ! “Ima voda?” (Est-ce qu’il y a de l’eau ?). “Bien sûr ! Mais vous avez peut-être faim aussi ?”. Combien d’entre nous proposeraient à des inconnus qui passent devant chez nous de venir casser la croûte ? Quoiqu’il en soit, il avait beau être 10h du matin, on s’est attablé tous les cinq pour déjeuner et on y est resté au moins deux heures !

En résumé

Vous l’aurez compris, notre expérience serbe aura été en demi-teinte. Les rencontres ont été rares, notre itinéraire n’était pas fantastique mais la saison n’a clairement pas aidé à rendre notre passage plus charmant. Le climat joue tant sur la présence des gens dans certains endroits, le charme des paysages et notre humeur à nous aussi forcément. 

Nous nous dirigeons vers la Bulgarie et nous apprêtons à passer l’avant-dernière frontière de cette incroyable aventure !

Est-ce qu’on marcherait 500 km de plus ici ?

Bof.


Anecdotes sur notre traversée de la Serbie

Loose fact

Plus d’avis de décès que d’habitants dans les villages

Food fact

Arriver dans une maison serbe quelques jours après qu’ils aient tué le cochon et préparé la charcuterie pour l’année à venir.


Préparation et organisation pour traverser la Serbie en randonnée

Quand y aller

Pas en automne du coup !

Non sérieusement, les mois les plus sympas sont très certainement juillet et août.

Où dormir ?

Nous n’avons pas été invités à dormir chez l’habitant ni à l’hôtel (rares en cette saison dans les campagnes). Nous avons passé toutes nos nuits sous la tente. 

Quel matériel ? 

Pour cette traversée de la Serbie en randonnée, nous sommes partis avec des vêtements pour la mi-saison, des vêtements de pluie, du matériel de randonnée et de bivouac et sans équipement de montagne.

Retrouvez ici la liste détaillée de notre matériel, article par article.

Le bivouac est-il autorisé en Serbie ?

Il n’y a pas de loi sur le sujet du bivouac en Serbie. Vous pouvez donc théoriquement camper librement, en dehors des parcs naturels.

Y a-t-il des espaces protégés

L’itinéraire de notre traversée de la Serbie en randonnée passe par le parc national Stara Planina.

Les chiens sont-ils autorisés ?

Cette traversée de la Serbie en randonnée peut être réalisée avec un chien sans problème.

MarieMC
septembre 7, 2022
L'auteur en quelques mots :

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